Votre chien a de la voix, il sait se faire entendre à qui sait le comprendre. Il vous alerte, il appelle au jeu ou bien il se fâche…les aboiements sont une forme d’expression pour votre chien qui a bien des secrets. Et pourtant, les contrôler n’est pas chose facile surtout si les aboiements de votre chien provoquent certaines nuisances ou vous empêche d’avoir des relations harmonieuses avec votre entourage. Comprendre et limiter les aboiements de votre chien sans frustration est un art et Le chien mon ami vous en dit un peu plus…
L’aboiement du chien a-t-il une fonction ?
Dès la naissance, le chiot nouveau-né émet des petits cris si on lui fait mal ou si on le perturbe. Il n’entend pas ses cris. L’audition ne devient fonctionnelle que vers l’âge de trois semaines. Ensuite le chien commence à émettre différents sons. La socialisation lui permet d’établir des interactions avec ses congénères et de donner une signification aux vocalisations produites et perçues.
Parmi ces vocalisations, l’aboiement du chien a pour fonction essentielle l’alerte, amicale ou menaçante, envers un individu ou un groupe, selon le contexte.
C’est une émission sonore venant du larynx qui ne constitue donc pas nécessairement un signal d’agression mais plutôt un avertissement ou une décharge émotionnelle. En fonction du contexte, de la motivation, du chien, de sa race, de la posture et des mouvements associés, on distingue :
- Des aboiements d’appel au jeu, associés à la posture correspondante, très souple et mouvante ;
- Des aboiements d’alerte quand le chien perçoit un bruit, un mouvement, une présence insolite ;
- Des aboiements de détresse, entrecoupés de gémissements et hurlements, fréquents en situation de stress lié à l’isolement ;
- Des aboiements menaçants associés à des postures et mouvements d’intimidation qui cherchent à faire fuir l’individu en face. Ce sont des aboiements de distanciation.
L’aboiement trait sélectionné par la domestication du chien
Les chiens domestiques aboient davantage que les chiens restés à l’état sauvage. La domestication aurait favorisé cette vocalisation au cours de l’évolution, et l’homme aurait sélectionné des chiens qui aboient à des fins de garde de troupeaux ou de protection du foyer contre des prédateurs.
Par ailleurs, les chiens entre eux aboyant moins que lors d’une interaction entre un chien et un humain, il est logique de penser que l’humain y est pour quelque chose dans les aboiements de nos compagnons à quatre pattes. Souvent les aboiements du chien sont renforcés par les maîtres et le mode de vie que nous leur imposons.
L’aboiement, nuisance ou atout, comment réagir ?
Aujourd’hui, l’environnement urbanisé, l’obligation de laisser les chiens enfermés dans des jardins ou des appartements, l’emploi du temps toujours pressé des maîtres, et l’inactivité récurrente des chiens, sont autant de situations qui obligent à repenser l’aboiement du chien non plus comme un signal utile et coopératif avec l’homme, mais comme une nuisance. Pour autant, l’aboiement est bien ancré dans le répertoire comportemental du chien.
Quand votre chien aboie-t-il ?
Il est reconnu, aujourd’hui, que l’aboiement est émis soit en situation de frustration ou lors d’un évènement perturbateur (le chien entend un bruit sans avoir accès à sa source), soit en situation d’isolement (le chien est seul dans une pièce), soit en situation d’excitation au cours du jeu, soit en situation de méfiance exprimée de façon agressive. Dans chacun de ces contextes, votre chien exprime une émotion qui doit être prise en compte. Il ne sert à rien de vouloir punir par des colliers anti-aboiements qui sont souvent source de stress violent. La situation déclenchante doit être identifiée au-préalable pour être évitée.
L’aboiement peut-être synonyme d’ennui
Le chien est un animal social, ayant un besoin obligatoire d’interactions avec ses congénères ou avec l’homme. La solitude est souvent globalement mal acceptée par le chien, elle donne lieu à des perturbations émotionnelles même si pour certains chiens qui semblent plus résignés, elles ne seront pas exprimées alors que pour d’autres, elles seront source d’aboiements.
Permettre à votre chien de jouer plusieurs heures par jour avec d’autres sujets est une bonne façon pour diminuer les aboiements dus à l’ennui et la solitude.
Permettre à votre chien, par des promenades enrichissantes, d’explorer et de prendre contact avec tout ce qui se passe dans le domaine public est une bonne façon pour diminuer les aboiements dus à la frustration journalière ressentie derrière une clôture.
Par ailleurs, votre chien doit être stimulé physiquement et mentalement, y avez-vous pensé ? Trop de chiens n’ont rien à faire. On leur demande d’être sage du matin au soir et de dormir encore du soir au matin ! La majorité des chiens sont inactifs et cherchent simplement à stimuler leur environnement. N’ayant rien d’autre à faire, ils se transforment très vite en tour de contrôle. Ils alertent l’entourage dès qu’il se passe quelque chose : un bruit, un passage dans la rue ou la cage d’escalier, une fenêtre qui claque. Tout devient prétexte à un signalement. Devant un tel comportement, l’homme adresse une sanction au chien qui apprend que ce stimulus lui apporte un désagrément. Il cherche alors à l’éloigner, toujours en aboyant. L’aboiement inclut alors une composante agressive et s’avère une réponse à un conflit de motivation (le chien ne pouvant avoir accès à l’intrus qui lui a valu une sanction). Ainsi un cercle vicieux répressif s’installe, fortement délétère pour le bien-être du chien.
La seule réponse adaptée est de fournir à votre chien des activités ludiques, exploratoires variées et quotidiennes afin qu’il apprenne le monde qui l’entoure comme une source d’épanouissement et de plaisir.
Si vous avez la moindre difficulté pour limiter les aboiements excessifs de votre chien, le mieux est de vous orienter vers des professionnels certifiés Le chien mon ami près de chez vous; ils vous guideront dans les exercices, et vous accompagneront avec des méthodes respectueuses du bien-être de votre chien.