Pour une évaluation comportementale systématique
Essentiel pour la sécurité et le bien-être animal
L’évaluation comportementale ne se limite pas à un simple examen vétérinaire.
Elle constitue un outil fondamental pour analyser les comportements jugés agressifs, prévenir les accidents par morsure et proposer des solutions concrètes pour protéger à la fois le chien et le public.
Pourquoi réaliser une évaluation comportementale ?
Face à un chien ayant mordu ou jugé dangereux, l’évaluation comportementale offre une alternative responsable aux décisions arbitraires, comme l’euthanasie. Réalisée par un vétérinaire habilité, elle identifie les causes réelles du comportement et oriente vers une prise en charge adaptée.
Trop de chiens sont injustement étiquetés « dangereux » ou condamnés à être euthanasiés sans analyse approfondie de leur comportement. Or, une morsure ne survient jamais par hasard : elle reflète souvent un mal-être ou une incompréhension des signaux canins.
L’évaluation comportementale permet de :
- Déterminer la source du comportement agressif.
- Proposer un plan de rééducation individualisé.
- Former et accompagner le propriétaire.
- Prévenir les récidives et renforcer la sécurité publique.
- Éviter la stigmatisation et l’étiquetage arbitraire.
L’évaluation comportementale : modalités et fonctionnement
En France, la loi du 20 juin 2008 (n° 2008-582) impose l’évaluation comportementale pour :
- Tous les chiens de 1ère et 2ème catégorie entre 8 et 12 mois
- Tout chien ayant mordu une personne, dans les 15 jours suivant l’incident
- Tout chien signalé comme potentiellement dangereux (sur décision du maire ou du préfet)
Cette évaluation sert à mesurer la dangerosité réelle du chien et, pour les chiens catégorisés, conditionne l’obtention du permis de détention. Elle doit être réalisée par un vétérinaire inscrit sur une liste départementale officielle.
Les niveaux de risque
L’évaluation comportementale aboutit à un classement du chien sur 4 niveaux de dangerosité, qui vont dicter les suites à donner ainsi que le rythme d’un éventuel renouvellement de l’évaluation :
1.
Absence de risque particulier au-delà des risques de l’espèce canine.
2.
Risque faible pour certaines personnes ou situations.
3.
Risque critique nécessitant des mesures strictes.
4.
Risque élevé pour certaines personnes ou situations.
La majorité des morsures sont dues à une mauvaise compréhension des signaux canins. L’évaluation comportementale vise avant tout à analyser le contexte et à prévenir plutôt que punir.
Lutter contre les décisions arbitraires
Notre association Le Chien Mon Ami, aux côtés de CAP, se mobilise pour éviter les décisions extrêmes et injustifiées comme l’euthanasie des chiens mordeurs.
Même au niveau 4, la priorité reste la rééducation du chien mordeur et les mesures de gestions (restrictions de contact, sécurité renforcée) avant d’envisager l’euthanasie, qui doit rester une solution ultime.
Notre objectif : Réaliser une analyse et une synthèse de la personnalité du chien pour mieux comprendre son comportement et ses motivations. C’est pourquoi nous agissons auprès des pouvoirs publics pour rendre obligatoire une réévaluation systématique dès qu’un niveau 4 avec euthanasie conseillée est établi.
Une alternative éthique à l’euthanasie automatique
Trop souvent, l’euthanasie est envisagée comme première réponse à un comportement jugé dangereux. Pourtant, chaque chien mérite d’être compris avant d’être condamné.
L’évaluation comportementale collégiale permet de :
- Réaliser un analyse complète du chien et de son monde de vie.
- Envisager un programme de prise en charge de thérapie comportementale par un professionnel.
- Mettre en place des mesures de sécurité personnalisées.
- Offrir une seconde chance au chien.
C’est pourquoi nous œuvrons auprès des autorités afin de mettre en place une procédure de réévaluation obligatoire pour tout cas classé niveau 4 avec recommandation d’euthanasie.
Les limites du système actuel
Une évaluation trop rarement exigée
L’évaluation comportementale n’est pas systématiquement imposée après une morsure ou un signalement. Ce vide juridique laisse place à des décisions hâtives, souvent basées sur la peur ou la méconnaissance.
Des disparités territoriales et un manque de formation
Tous les vétérinaires ne sont pas formés aux dernières connaissances en éthologie canine ou aux méthodes d’éducation positive. Résultat : des évaluations inégales d’un département à l’autre.
Nous plaidons pour :
- une formation obligatoire des vétérinaires comportementalistes évaluateurs.
- une harmonisation des pratiques sur tout le territoire.
Des propriétaires mal informés
Beaucoup perçoivent l’évaluation comportementale comme une sanction alors qu’elle représente une opportunité de mieux comprendre leur chien et d’acquérir les bons réflexes.
Cette vision limite les signalements et réduit l’impact des politiques publiques. Notre mission est de sensibiliser et d’accompagner les propriétaires de chiens mordeurs ou dits dangereux. En effet, une meilleure information est fondamentale pour prévenir les comportements dangereux.
Notre proposition
Rendre l’évaluation systématique
Nous préconisons son obligation lorsqu’un chien est impliqué dans un incident (morsure, comportement menaçant, plainte) et identifié comme dangereux (Niveau 4 avec euthanasie conseillée). Cette démarche n’est pas une sanction mais bien une étape indispensable pour établir un diagnostic objectif et prévenir toute stigmatisation injuste.
Instaurer un suivi post-évaluation
Il est essentiel d’assurer un accompagnement régulier du propriétaire et de son chien à la suite de l’évaluation comportementale. Ce suivi régulier permettrait de vérifier l’efficacité des mesures recommandées, de les ajuster si besoin et de contribuer à la réhabilitation de l’animal.
Renforcer le cadre légal
Nous demandons :
- Une formation continue obligatoire pour les vétérinaires évaluateurs
- Une harmonisation des pratiques à l’échelle nationale
- L’obligation d’une évaluation avant toute décision d’euthanasie
Sensibiliser les propriétaires
Accompagner les familles est essentiel pour prévenir les comportements dangereux et favoriser une cohabitation harmonieuse. Nous soutenons la création de programmes nationaux d’information et de formation à destination des propriétaires de chiens, catégorisés ou non.
Ensemble, protégeons les chiens et les humains
L’évaluation comportementale canine est un outil précieux pour prévenir les morsures et éviter des décisions irréversibles.
Nous croyons en une approche responsable et humaine, axée sur la compréhension et la réhabilitation.
Adhérez pour soutenir la réforme
Rejoignez notre association pour défendre les chiens et proposer
des solutions éthiques.
Foire aux questions
C’est un examen réalisé par un vétérinaire habilité pour analyser le comportement d’un chien, notamment après une morsure ou un signalement de dangerosité.
Pour les chiens catégorisés entre 8 et 12 mois, pour tout chien mordeur dans les 15 jours suivant l’incident ou sur décision du maire ou préfet.
Un vétérinaire habilité, inscrit sur une liste départementale officielle.
Oui, depuis début juillet 2025, les colliers coercitifs (électriques, étrangleurs sans boucle d’arrêt, à pointes) sont interdits en France. Cette interdiction s’applique à la vente, à la détention et à l’utilisation de ces dispositifs pour tous les chiens, sauf exceptions très limitées (chiens de police, militaires ou douaniers).
Elle permet de mieux comprendre le chien, d’éviter l’euthanasie et de renforcer la sécurité publique.
Des recommandations personnalisées sont faites : rééducation, mesures de sécurité, accompagnement du propriétaire et un suivi régulier est souvent conseillé.
Non, au contraire : elle vise à comprendre et à réhabiliter le chien, en évitant les décisions arbitraires et irréversibles.
Il est conseillé de rassembler tous les éléments sur l’historique du chien, ses comportements, son environnement et de rester transparent lors de l’entretien avec le vétérinaire.
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